Guerre de Thule

Histoire du pays République norroise

illustration

Bataille de Vindurgareldið

Période du 07 Décembre 1861 au 08 Avril 1865 :

3 ans 4 mois 1 jour

 

Thule fut pendant des siècles le seul territoire non colonisé du continent volcanien, l'île étant bien trop pauvre et ses habitants hostiles pour les ambitions deltannes ou celtes. Cependant, le XVIIIe siècles vit la décomposition progressive de leurs empires coloniaux, notamment dans le Sud du continent : indépendances du Queensland en 1695 ou du Commonwealth volcanien en 1783. L'émancipation de ce dernier nourrit une volonté d'impérialisme contre son faible voisin austral. Pendant plusieurs décennies, les navires de guerre du Commonwealth n'hésitèrent pas à violer les eaux territoriales norroises, bien qu'aucune action réellement hostile ne fut menée. Jusqu'au 6 décembre 1861, où le gouvernement norrois reçut un ultimatum souhaitant purement et simplement l'annexion du royaume.

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Thule fut pendant des siècles le seul territoire non colonisé du continent volcanien, l'île étant bien trop pauvre et ses habitants hostiles pour les ambitions deltannes ou celtes. Cependant, les XVIIe et XVIIIe siècles virent la décomposition progressive de leurs empires coloniaux, notamment dans le Sud du continent : indépendances du Queensland en 1695, du Saint-Empire en 1732 du Commonwealth volcanien en 1783. L'émancipation de ce dernier nourrit une volonté d'impérialisme contre son faible voisin austral. Pendant plusieurs décennies, les navires de guerre du Commonwealth n'hésitèrent pas à violer les eaux territoriales norroises, bien qu'aucune action réellement hostile ne fut menée. Jusqu'au 6 décembre 1861, où le gouvernement norrois reçut un ultimatum souhaitant purement et simplement l'annexion du royaume.

Invasion

Dès le lendemain, l'ultimatum fut rejeté, ce qui sera connu plus tard comme le Engindagur ?????????? « le jour du Non », aujourd'hui férié. Le 11 décembre, deux armées composée chacune de 50 000 hommes débarquèrent à Skhellidge et à Ægenholm. Le haut-roi Daggeir III af Norðland tenta alors de lever une milice urbaine pour permettre la fuite du gouvernement et de la famille royale, mais il fut grièvement blessé et capturé le 15 décembre. Cependant, certains généraux de l'armée norroise ainsi que l'héritier du trône Eðvarð parvinrent à s'enfuir. Le 17 décembre, Daggeir III fut contraint de signer l'armistice. Cependant, il refusa le traité de Thule, qui prévoyait l'annexion du Royaume. Il mourut le 21 janvier 1862, officiellement suites à ses blessures, mais la légende populaire attribua son décès à ses refus répétés de signer le traité, ce qui conduisit à son exécution (le corps n'ayant été jamais retrouvé). La 1re armée volcanienne prit Örkney le 19 décembre, puis Kristiansund le 27. Elle écrasa la 3e armée norroise à la bataille de Systurnarám le 9 janvier 1862, ouvrant la voie vers Súlsnasker, qui fut conquise le 26 janvier. Du côté de la 2nd armée, débarquée à Ægenholm, elle s'empara de Tórshavn le 21 décembre, où dans la même journée la maigre flotte de guerre norroise se saborda.

Résistance

Dès février 1862, les principales villes du Royaume norrois étaient tombées. Les 1re et 2nd armées norroises avait été capturées dès le débarquement des troupes du Commonwealth et la 3e armée écrasée à la bataille de Systurnarám. Des forces armées norroises, ne restait plus que la 4e armée, stationnée à Skáholt, qui, malgré une lourde défaite initiale à la bataille de Vindurgareldið, parvint à se reconstituer et à s'échapper dans les épaisses forêts du Svæðiþjösengúr. Dans le petit village de Skógarmúr, elle y retrouva le reste de l'état-major et le prince Eðvarð, devenu le nouveau haut-roi, suite à la mort de son père Daggeir III. Celui-ci créa, le Front norrois de la Liberté (en norrois Norska Frelsiframan ?????? ????????????, ou NFF), et se mit à la reconquête non pas des centres urbains, bien trop protégés, mais des campagnes et des axes de communication. À l'image de la Guerre de Grès un millénaire plus tôt, le NFF privilégia les actions rapides de guérilla, en particulier contre les convois de ravitaillement. Cela, associé à la médiocrité des infrastructures (absence de voies ferroviaires), forcèrent les armées volcaniennes à privilégier le ravitaillement par la mer, mais qui était plus lent et surtout empêchait toute opération intérieure. Rapidement, à partir de novembre 1862, elles furent contraintes d'évacuer les positions trop continentales, ne se contentant plus que des côtes, puis, à partir de fin 1863 des seuls centres urbains.

Incapable de prendre par des moyens conventionnels les grandes villes norroises, le NFF y tissa un dense réseau de résistance. Il y poussa à la résistance passive : grève générale du 14 mars 1863 puis grève industrielle à Örkney et à Skhellidge le 21 juin, au cours de laquelle l'armée volcanienne exécuta une dizaine d'ouvriers refusant de se rendre au travail. Outre les grèves, la résistance s'impliqua massivement dans la propagande, avec notamment la publication de journaux clandestins, de tracts ou de photographies, dont Jeune partisan allongé d'Ármann Arnarsson, qui restera célèbre. Enfin, elle arma progressivement des milices urbaines clandestines, dans l'optique d'un futur soulèvement général qui, combiné à une offensive du NFF, conduirait à la libération des centres urbains.

En août 1864, le moral de l'armée volcanienne était faible. Elle était alors constamment harcelée par des raids de la résistance et confrontée à l'hostilité générale de la population, comme l'illustrèrent les nombreuses grèves tout au long de l'année 1863 et les assassinat d'officiers et de hautes personnalités du Commonwealth (dont notamment le meurtre d'un général de l'armée volcanienne en janvier 1864 et une tentative avortée contre le chancelier du Commonwealth le 17 mars de la même année). De plus, elle dut affronter un hiver très rude, qui gela la baie de Hvergistöðuvatn, coupant donc le ravitaillement maritime de la 2nd armée. Alors que les soldats volcaniens étaient confrontés à des pénuries régulières, la population locale était ravitaillée par les cellules clandestines du NFF. C'est donc dans ce contexte que le Front norrois de la Liberté lança un soulèvement général la nuit du 12 août 1864. Les populations urbaines attaquèrent les casernes militaires dans toutes les grandes villes encore contrôlées par le Commonwealth. À Ægenholm, des manifestants prirent d'assaut le siège du gouvernement général de Thule et lynchèrent le gouverneur George R. Dane, tandis que de nombreux soldats furent sauvagement massacrés. Après deux jours de combat, seules Örkney et Skhellidge étaient toujours contrôlées par les forces d'occupation. La répression dans ces deux villes fut alors féroce : pour chaque soldat du Commonwealth tué, dix Norrois furent pendus. Les autres centres urbains furent libérés, et le NFF, malgré la mort du gouverneur, avait à sa disposition des otages de marque. Le bilan de la journée est cependant lourd : environ 8 000 Norrois et 19 000 Volcaniens tués lors des combats urbains, 4 000 civils exécutés et environ 500 prisonniers Volcaniens assassinés.

Profitant de l'hiver pour renforcer son armée, le NFF disposait au dégel en octobre 1864 d'environ 70 000 hommes bien équipés et ravitaillés, soit un peu moins du double de la 1re armée volcanienne, toujours stationnée dans le Nörðurvæníngen. Elle prit alors l'initiative, en lançant une violente offensive le 8 décembre 1864 sur les lignes d'Örkney, franchit le Hvittá et entama le siège de la cité portuaire. Quatre divisions de la 1re armée volcanienne (soit environ 40 000 hommes) quittèrent Skhellidge, ne laissant qu'une faible garnison dans la ville. Elles tentèrent de briser le siège d'Örkney mais furent prises au dépourvus par une armée rebelle bien supérieure en nombre et retranchée, puisqu'avertie par les cellules de Skhellidge. Elles furent facilement vaincues à la bataille de Síðastavonin ???????????? (« le Dernier espoir ») le 17 février 1865. Défaite, mais n'ayant perdue qu'un nombre raisonnable d'hommes, la 1re armée tenta alors de rallier Skhellidge. Cependant, la garnison laissée sur place avait été rapidement débordée et la résistance avait pris contrôle de la ville. Les restes de l'armée se retrouva bloquée aux portes de la ville, et l'armée du NFF l'attaqua par surprise sur son flanc Est et l'anéantit le 27 février 1865 à la bataille de Laudafaukum.

Le gouvernement du Commonwealth appela alors à des négociations, et une délégation fut accueillie par les responsables du NFF, dont le haut-roi Eðvarð II af Norðland, à Skhellidge où la paix fut signée le 8 avril 1865.

Bilan humain, matériel et moral

La Guerre de Thule causa la mort d'environ 55 000 Norrois, dont la moitié de civils, ainsi que de 82 600 Volcaniens[80], dont une grande majorité de militaires. Si ces chiffres peuvent sembler dérisoires en comparaison des autres conflits du XIXe siècle, il faut les mettre en parallèle avec la démographie du Royaume norrois (estimée à moins d'un million d'habitant[81], soit près de 6% de la population décimée). Il est aussi nécessaire de mentionner les expulsions massives qui visèrent les quelque dizaines de millier de colons celtes implantés par le gouvernement volcanien tout au long du conflit. Une centaine d'entre eux furent assassinés et l’événement est considéré par de nombreux historiens comme le premier déplacement forcé et organisé d'une population[82]. Les dégâts matériaux sont considérables, dans la mesure où le NFF ne put obtenir des compensations lors de la signature des accords de paix.

De nos jours, ce conflit est un cas d'école courant sur le plan militaire : il est généralement considéré comme l'une des premières guerres contre-insurrectionnelles de l'histoire et les erreurs tactiques et stratégiques commises par les armées volcaniennes furent intensément étudiées par la suite, notamment par l'armée deltanne, lorsqu'elle fut confrontée aux guerres révolutionnaires en Mandelsy ou dans ses colonies du Nord de Volcania. Le Commonwealth volcanien conservera un goût amer de cette défaite face à un pays rural et faiblement peuplé et industrialisé[83]. Ce revanchisme participera à terme à son rapprochement avec l'Empire deltan dans les années 1930, puis à l'entrée en guerre du Commonwealth du côté de celui-ci en 1941[84].

Réactions

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