• Contexte

La société astydcave est très technologique. La moindre avancée qui peut être appliquée dans l'immédiat l'est. C'est cette doctrine qui a permit l'installation rapide de petites intelligences artificielles non autonomes (IANA) dans 99,9% des bâtiments du pays. Ces IANA s'occupent des tâches basiques comme les portes, les lumières, les ascenseurs, l'air conditionnée, la température et pleins d'autres fonctionnalités. Il peut y avoir autant de IANA que de pièce dans un bâtiment et au minimum une par édifice. Les IANA d’un bâtiment peuvent être reliées entre elles pour ne former qu'une unité, ou bloc, aux yeux de la IANA centrale d'une ville ou d'une institution.

Les IANA peuvent différer suivant les types de bâtiment. Il existe des IANA résidentielles, Commerciales, Industrielles, Gouvernementales, Institutionnelles etc. Chaque code ou système IANA doit être différent des autres, ne pas savoir communiquer entre eux, ni même avoir connaissance que d’autres IANA existent. Les passerelles entre système sont assurées par les humains au Centre IANA de chaque agglomération du Kahan Astyd.

• Déroulement

Le 02 novembre 2017, le Centre IANA de Ckrystahal signal qu’un bloc situé dans le centre-ville a une défaillance sérieuse. Des agents sont dépêchés sur place aussi vite que possible.

Parallèlement, le service de police avait été appelé au même endroit par des passants qui entendaient des hurlements. Une fois sur place, les autorités policières et secouristes dénombrent au moins 10 décès et la IANA de l’édifice n’était pas coopérative, voir hostile. Des policiers et secouristes ont été blessés sérieusement pendant l’opération de sauvetage des survivants.

Les agents du Centre IANA arrivent et voient la situation. Ils décidèrent de débrancher la IANA et d’emporter sa mémoire centrale afin de savoir ce qui a provoqué le dysfonctionnement.

Le 03 novembre, le diagnostic d’analyse de la mémoire de la IANA ne trouve absolument rien d’anormal dans son fonctionnement. Il précise même que la IANA est sans défaut et ne représente aucun risque. Les analystes optent pour des recherches plus poussées.

Le 06 novembre, les recherches approfondies ne donnent rien non plus. Les agents du Centre décident donc de rebrancher la IANA dans un bloc-test isolé des systèmes. Tous les tests se passent bien et la IANA a même 100%. C’est l’incompréhension la plus totale parmi les analystes. Surtout qu’une enquête policière compte sur les résultats de ces recherches. Les agents décident de pousser les tests afin de voir comment la IANA réagit en présence d’un être vivant. Des rats sont alors libérés dans une maquette à leur échelle d’un immeuble d’habitation standard. Après quelques minutes, les rats ont commencés à paniquer et sont morts les uns après les autres dans des conditions horribles. La IANA les avait tué. Elle a attendu que tous les rats entrent à l’intérieur et a ensuite verrouiller les portes. Tout de suite après, les conditions de l’air ambiant ont changées ainsi que la température. Les lumières scintillaient rapidement pour désorienter les rongeurs. Trois sont mort coincés dans des portes automatiques, dont un qui en a eu la tête arrachée. Deux sont mort par hypothermie et les cinqs autres par hyperthermie, dont deux par combustion.

Horrible stupéfaction parmi les agents du Centre. La IANA a changée littéralement de comportement. Pendant le massacre des rats, les analyses ont démontrées qu’une zone totalement cachée c’est activée et a modifiée les actions de la IANA. Les agents du Centre on alors isolés la zone cachée et elle s’est révélée être un virus informatique intelligent ayant des capacités d’adaptations déconcertantes. Sachant qu’il était découvert, le virus a opté pour des attaques plus directes, ce qui surprit les agents.

Le 10 novembre, le virus attaquait toujours les outils-programmes d’analyses en les contaminants. De fait, le virus gagna en taille et en capacité, mais cette information n’était pas visible pour les agents. Pour ces derniers, le virus ne faisait que détruire les outils-programmes.

Le 12 novembre, le virus, baptisé Saphix, réussit à prendre le contrôle d’un tableau de commande et électrocuta l’agent qui était devant. Le contrôle fut suffisamment long pour que Saphix contamine un noeud informatique qui lui permit de naviguer dans le réseau du Centre IANA de Ckrystahal. Fort heureusement celui-ci se butta contre les protections du Centre, laissant du temps aux agents pour qu’ils agissent et prennent les dispositions nécessaires sur les systèmes de régulation du Centre.

En 5 minutes le bâtiment était isolé du monde extérieur et le personnel non essentiel évacué. La contamination du virus Saphix était visible sur les moniteurs. L’écran affichait des nuances de bleu (à l’origine du nom du virus) où défile verticalement des caractères informatiques. Petit à petit les protections lâchèrent, laissant grandir le virus. Rien ne semblait arrêter sa progression. La panique s'empare petit à petit des agents du Centre qui étaient impuissants.

Le Grand Khôl'Yss, Astarys Parnanges, fut averti de la situation et sa réaction fut un simple sourcillement selon les témoins. Anasthy Bannistan se déplaça sur place afin de mieux comprendre la situation. Elle fut accompagnée du spécialiste en intelligence artificielle et en virus informatique Avastar Makafy. Arrivé sur place, le spécialiste mit des gants en caoutchouc et pianota sur un terminal contaminé contre l'avis des agents du Centre. C'est quelques instants après que la véritable fonction du virus fut découverte. Celui-ci devait se propager pour supprimer toute forme de vie organique en contaminant son environnement numérique et en incorporant les capacités des objets infectés. La possibilité d'une résistance aux traitements antiviraux informatiques IANA relevait de la fiction jusque là. Tout objet infecté par Saphir était irrécupérable car le virus pouvait se mélanger au code source des programmes et se «coller» à tout élément numérique tel un parasite.

Le 13 novembre, 75% du Centre était contaminé et toutes les actions pour combattre le virus n’ont rien données. Les médias prennent connaissances de la situation au Centre IANA de Ckrystahal, ce qui provoque une panique des zones alentours du bâtiments et un début de  crise dans la classe technocrate dirigeante du Kahan.

Dans la société civile c'est l'incompréhension la plus totale. La bourse de Méry'Khine s'effondre en une séance. Le lien entre les 10 décès d'un immeuble résidentiel et la situation au Centre IANA de Ckrystahal est fait par les médias qui n'hésitent pas à parler de révolte virtuelle ou que les IANA vont se rebeller. Astarys Parnanges prit la décision exceptionnelle de censurer tous les médias. Les informations sont données une fois par heure par les autorités durant la crise.

Au soir, une vidéo est projetée sur les écrans du Centre. Un groupe de hacker se faisant appeler Les Réprouvés informe les autorités qu’il est à l’origine du virus et que celui-ci ne s'arrêtera pas tant que le groupe n’obtient pas ce qu’il veut. Les revendications des hackers ne sont pas connues du grand public mise à part une très grosse somme d'argent.

Le 14 novembre, le Centre est entièrement évacué de son personnel, Saphix contrôle le bâtiment à la mi-journée via la IANA du site. Les systèmes qui communiquent avec l’extérieur ont été coupés et désactivés manuellement. Étrangement, les signes d'agressivité de Saphix et de la IANA s'estompèrent à partir du moment où les signes de vies organiques furent hors de portée des capteurs du Centre.

Au milieu de l'après-midi, les négociations avec le groupe de hacker tournent mal. Celui-ci déclenche alors une séquence secrète, la Fonction 66, du virus. Cela agit comme une bombe virtuelle, Saphix réussit à passer par le réseau électrique et reconnecta le Centre IANA avec le reste de la ville. La vitesse de propagation de Saphix fut très rapide, les écrans bleus s'affichant à une vitesse folle. Cette propagation du virus fut visible sur les moniteurs contaminés qui montrèrent alors une carte de Ckrystahal.

Les autorités, qui avaient prévus une réaction irréfléchie voire brusque, eurent le temps d’envoyer un message d’alerte à tous les habitants et de couper certains secteurs de la ville pour les isoler totalement de Saphix et ordonna l’arrêt de la distribution d’électricité, provoquant une panne de courant générale. Malheureusement le pire était fait. Les IANA de types résidentielles, commerciales et industrielles étaient contaminées. Néanmoins, grâce à la panne de courant, les IANA infectées étaient inactives et la procédure veut que les portes automatiques peuvent s'ouvrir manuellement.

Des millions de personne dans les rues, avec le soir qui ne tarderait pas, les autorités durent accepter les revendications des Réprouvés. Une rançon d’un montant inconnu a été versée sur un compte qui en apparence n’existe même pas.

Le 15 novembre, peu de temps après minuit, le groupe de hacker désactive le virus Saphix mais le ne détruit pas. Les habitants peuvent regagner leur foyer sans pour autant être certain d'être en sécurité. Les autoroutes de Ckrystahal comptabilisent des centaines de kilomètres d'embouteillage dans une désorganisation totale. L’électricité réapparaît au petit matin après une vérification générale des systèmes IANA infectés. Saphix était bel et bien désactivé mais toujours présent.

Le 16 novembre, le Krohs’Eur (gouvernement) ainsi que le Hom’Astyd (Conseil Astyd) se réunissent pour décider de ce qui doit être fait pour résoudre le problème Saphix et le risque qu’il représente pour la ville et le pays. Les réunions sont houleuses, la capitale est paralysée, le commerce est au point mort mais des millions de vies ont été sauvées et c'est ce point qui est important comme l'a souligné le Grand Khôl'Yss Astarys Parnanges dans une allocution retransmise à la télévision

Le 18 novembre, après analyse des conséquences du virus et de l’impossibilité de le supprimer virtuellement, il a été décidé de détruire tous les bâtiments contaminés. Cette décision radicale et extrême est due à la contamination tenance du virus qui s’insinue partout et «colle» virtuellement à tous les composants qu’il infecte. Étant donné que les bâtiments ont de la technologie partout dans leur structure, il est impossible de cibler pour purifier. La solution est donc de détruire les édifices.

Le 19 novembre, l’ordre de démolition est officiellement émis par le Hom’Astyd (Conseil Astyd). 80% de la ville de Ckrystahal doit être démoli. Des plans virtuels et architecturaux sont sauvés et garantiront la pérennité des ambiances des quartiers.

Le 04 décembre, la ville est prête pour la reconstruction.

• Conséquences

Les conséquences du virus Saphix sont nombreuses. D’une part, les autorités ont rehaussées la protection et la défense des IANA à usage domestique.

Les nouvelles constructions ne devront pas intégrer d’éléments numériques dans leur structure propre. Les structures numériques et informatiques doivent être isolé des uns des autres.

Les Centre IANA du Kahan renforcent leur sécurité et corrigent les failles présentes dans les divers systèmes.

• Le Virus Saphix

Virus informatique intelligent aux capacités surprenantes. Il contamine les éléments qui l’entour comme tout virus, mais il absorbe les compétences des éléments qu’il contamine. Par ce procédé, Saphix «apprend». Sans pour autant être conscient comme les humains, son but ultime est de contaminer son environnement numérique immédiat tout en utilisant les outils qu’il infecte afin d’éliminer tout signe de vie organique. Une fois les formes tuées ou hors des capteurs, Saphix se désactive de lui-même dans une zone cachée située proche des capteurs de vie.

Un appareil numérique ou informatique infecté par Saphix est irrécupérable. Le virus pénètre le code source des programmes pour se lier à eux en y remplaçant des séquences d’origine par une qui a priori est saine.

A ce jour il est impossible de savoir si le virus est détruit ou non. Et de savoir si il peut quand même se multiplier tout en étant inactif. Seul l’avenir le dira.

• La IANA

La IANA est une Intelligence Artificielle Non Autonome. Sa utilisation est relativement simple, parmis tous les paramètres accessibles, il suffit à l’utilisateur de déterminer ce dont il souhaite qu’elle s’occupe. La non autonomie de la IANA vient de son impossibilité de réagir par elle-même si un événement se passe hors de ses fonctions paramétrées. Elle fait ce que l’utilisateur veut qu’elle fasse et c’est tout.

À l’origine sa programmation est simple mais sa protection reste difficile à percer pour les néophyte ou amateur du dimanche. Surtout que les IANA ne sont produitent que par l’État astyd dans des complexes très surveillés. Les IANA sont des IA dites primitives ou naïves. Leur code ne le permet pas d’être autonome ou même d’apprendre et ce n’était pas le but recherché lors de leur conception.